Nicolas Mompach, tireur sportif, sportif de haut niveau et étudiant
Étudiant

Étudiant et sportif de haut niveau, le double projet de Nicolas

Nicolas a intégré il y a trois ans l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance (INSEP), lieu d’entraînement et de préparation de presque 800 sportifs. Athlète de haut niveau, il est également étudiant à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Entraînements, cours et compétitions rythment son quotidien, riche en émotions mais aussi en sacrifices.

Le défi du temps 

En première année de master Travail et ressources humaines (TRH) à Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Nicolas est également athlète de haut niveau en tir sportif. « Les cours et les entraînements représentent environ 45 heures par semaine », sans compter les révisions et le temps de trajet entre le centre Panthéon (5e) où il a cours, et l’INSEP, situé au cœur du bois de Vincennes.

Nicolas a commencé le tir à la carabine à l’âge de dix ans. « Je n’ai pas grandi dans un univers sportif. Mes parents se sont mis au tir après moi. » Pendant trois ans, il enchaîne les entraînements et compétitions. « Ma mère m’emmenait partout, elle faisait des heures de route. J’ai eu beaucoup de chance », confie-t-il. Un entraîneur l’a ensuite accompagné. Premiers titres aux championnats de France entre 2013 et 2015, compétitions internationales par la suite, vice-champion d’Europe en 2019 et 2020, aujourd’hui étudiant sportif de haut niveau… Nicolas a rapidement pris sa place dans cette discipline.   

Si la préparation demande une certaine technique, en tirant très régulièrement et en travaillant les différentes positions, cela n’est pas suffisant. « La préparation est également physique. Elle a lieu bien avant les compétitions. Nous faisons de la prévention pour les blessures. Il y a trois positions en tir, couchée, à genou et debout. Elles sont difficiles à tenir. » Les tireurs souffrent beaucoup, notamment au niveau du dos. « Le sport permet de prendre soin de notre santé et de prévenir les blessures, ce qui permet de récupérer plus rapidement d’une maladie par exemple. » Enfin, la préparation est aussi mentale. « J’ai fait appel à un préparateur mental. L’idée est de chercher nos failles et nos peurs qui pourraient avoir des conséquences en compétition. »    

Un accompagnement personnalisé  

Concilier le sport et les études représente un double défi. Cela est possible par l’accompagnement dont bénéficie le sportif, mais également nécessaire. « Notre sport ne nous permet pas d’en vivre. » Être à l’INSEP permet de gagner du temps. « Nous avons tout sur place, notamment au niveau médical. » L’université joue également un rôle essentiel au quotidien. « J’ai certains avantages. Par exemple, je peux choisir mes TD à l’avance, ce qui me permet de les répartir dans la semaine. » En cas d’absence à un examen, un partiel de rattrapage est possible. « Nous faisons tout de même en sorte d’être le plus disponible possible, afin de ne pas trop embêter celles et ceux qui nous aident déjà beaucoup. »   

« Les enseignants comprennent bien la situation et me demandent régulièrement des nouvelles. C’est une reconnaissance et un soutien très important pour moi. Cela me donne également envie de réussir, pour eux. » Nicolas est aussi référent athlète de haut niveau à l’université, lui permettant ainsi de porter la voix des étudiantes et étudiants qui, comme lui, allient cours et pratique sportive, mais aussi « de donner un peu en retour, en échange de tout ce que l’on m’apporte. »    

À l’aube d’un semestre rythmé par les compétitions, les partiels mais aussi le rêve ultime des Jeux Olympiques, Nicolas est déterminé. « Tant que je ne suis pas au niveau que je recherche, je vais m’entraîner. » C’est un long chemin qui sera certainement placé sous le signe de la réussite, aussi bien universitaire que sportive.   

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